Saada Arbane accuse Kamel Daoud
On m’a encore écrit pour me rappeler à l’ordre. Parce que j’ai osé dénoncer le prix accordé à Kamel Daoud qui a fait fi, selon moi, des valeurs sacrées de son pays.
Il m’a suffi de l’entendre dire ce qu’il a dit en présentant son livre, pour me dispenser de le lire.
C’est l’homme que j’ai déjugé en faisant abstraction de son prétendu génie littéraire. Le mal ne vient pas de l’extérieur nous dit le Coran mais toujours de l’intérieur.
Apparemment je ne suis pas la seule à le désavouer. Son héroïne vient de faire à son tour des aveux qui risquent de causer sa ruine sur le plan éthique et symbolique.
Il ne s’en n’est pas seulement inspiré, mais a carrément copié collé sa vie pour pimenter son récit. Sans son consentement, on appelle ça comment déjà ? Un vol qui s’apparente à un viol !
Parce que l’héroïne en question était la patiente de madame Daoud qui a elle aussi failli et trahi son secret professionnel pour servir la légende personnelle de son mari. Elle a divulgué tout ce qui lui a été confié sous le sceau du secret.
Qui dit mieux pour galvaniser la France ?
Qui fait mieux pour viser et diviser l’Algérie ? Sinon le plus ingrat de ses enfants qui déjuge aujourd’hui sa mère patrie en disant qu’elle est infâme avec la femme et n’est bonne qu’avec le mâle… Kamel Daoud renchérit en disant que dans le malheur des siens, les français n’y sont pour rien ! Ce sont les Algériens, les salauds qui ont mis le feu à leur propre paradis.
Qu’est-ce qui lui a pris d’enfoncer à ce point l’Algérie pour encenser la France ? La cupidité n’a, il est vrai, aucun sens, mais elle a un prix. On l’appelle le Goncourt pour faire court !